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Internégatifs

La photographie n'est plus. Alors que l'ont craignait la mort de la peinture lorsque la photographie est venu envahir son espace de représentation.
Nous voici dans l'annonce de la mort de la photographie alors que le pixel et les téléphones déferlent dans ce même espace, celui-ci ayant d'ailleurs évolué du privé au publique puis du privé rendu publique avec les réseaux sociaux.
Mais si l'image numérique reprend en charge cette fonction sociale de la représentation, elle n'en est pas moins restée un langage photographique (pour l'instant encore) tout en libérant le medium photographique de cette charge au profit d'un espace d'expression.
Libre à nous de l'investir, le réinventer. Comme il y a des peintres, il y aura encore des photographes. Nous sommes dans cette transition où le post-photographique hésite encore entre l'achaïsme des anciens procédsé argentiques, à la recherche d'une poésie pictorialiste, et la déconstruction de sa propre histoire en détournant les images, les processus, les présentations.
La relecture d'images abandonnées, ou destinées habituellement aux poubelles (Trash photographies) nous est permise par la mises en association d'images photographiques, parfois simplement avec le silence de la marge blanche. Un sens peur alors émerger, comme une sorte d'haïkus visuel où les alterations du temps viennent gommer le sujet d'origine au profit d'une mise en lien vennant tisser un espace de projection poétique de nos vies.
Il n'est pas nécéssaire de penser notre vision, de réfléchir, ou d'interpréter. Non : il suffit de laisser l'image agîr et jouer avec notre conscience, et s'en amuser.
Série présenté à la Galerie du Lozange Grenoble France
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